Pianos Pleyel

   AUGUSTE WOLFF ET LA MANUFACTURE ST DENIS

A la mort de Camille Pleyel, c'est Auguste Wolff qui lui succède à la tête de la Manufacture. Excellent musicien et compositeur talentueux, Wolff contribuera grandement au développement de l'entreprise Pleyel par l'ingéniosité et la qualité de ses innovations.

C'est lui qui décidera l'installation en 1865 de la Manufacture à Saint-Denis à l'emplacement actuel de la Tour Pleyel. Elle y restera jusqu'en 1961.

55.000 m² d'ateliers, 4.000 m3 de billes ou planches de bois, 1500 m3 de pièces détachées diverses, 400 machines outils à vapeur, dynamos électriques, chauffage central, réseau d'air comprimé, ont permis de produire jusqu'à 3.000 pianos par an avec 600 ouvriers.

Avec son bureau d'études intégré, Wolff modernisera les instruments en introduisant les cordes croisées pour donner plus d'ampleur au son, en créant les cadres en fonte beaucoup plus résistants, en développant des pianos de concert pour les grandes scènes, mais en imaginant aussi des petits pianos à queue, baptisés affectueusement « crapauds » par Gounod.

Il aura réussi l'industrialisation de la production associée au maintien d'une identité sonore forte, cette sonorité Pleyel si particulière et jalousement perpétuée depuis 200 ans maintenant.

Une médaille d'or lors de l'Exposition Universelle de 1889 viendra récompenser son action sociale car il était soucieux des conditions de travail et avait créé des cantines, des logements, des crèches, et une assurance maladie pour ses ouvriers.

Aujourd'hui les Pianos Pleyel renouent avec leur prestigieux passé en installant de nouveau leurs ateliers de haute facture instrumentale à Saint-Denis pour y produire pianos de concert, pianos à queue et satisfaire aux commandes spéciales.